
La vie des Origines, récit…
Anima Mundi est un spectacle sonore et lumineux qui utilise pour support un Tambour des Astres de grand diamètre (2,5m) spécifiquement réalisé à cet effet. Il propose un récit poétique et envoûtant de la création en s’appuyant sur les connaissances scientifiques établies tout en les réinterprétant sous un jour fondamentalement vivant. L’Univers devient un théâtre où les choses ne sont plus seulement des entités physiques guidées par les lois de la matière (particules élémentaires, étoiles, gravitation, planètes…) mais également des êtres perpétuellement habités par le souffle de la vie. Matérialisé par la métaphore de l’océan, l’Univers est dans Anima Mundi – et dès son commencement –, peuplés d’âmes qui s’affectent, s’animent et sont actrices de leur devenir. Cela donne un récit envoûtant dans lequel l’histoire du monde se déroule sous l’impulsion d’êtres mythiques (« Rorqual flamboyant », « Antique pieuvre », Goélands…) qui représentent les forces cosmiques (physiques, vitales…) agissant sur la nature et son devenir. Ainsi, le nom du spectacle « Anima Mundi » peut – au prix de quelque approximation grammaticale – se comprendre dans les deux sens suivant : « Âmes du monde » ou « Monde d’âmes ».
Spectacle son & lumière
Le spectacle s’appuie sur 3 mediums : la musique, la lumière et le texte. La bande son est une composition de thèmes relativement connus (Samuel Barber, Geinoh Yamashirogumi, Balavoine, Zimmer…) choisis et assemblés avec soin pour transmettre l’émotion du récit dans ses différents moments. Une variété d’effets lumineux, colorés et dynamiques, sont appliqués sur le tissage du grand Tambour. L’usage des couleurs, des textures, la vitesse, le frémissement, les ondulations, le scintillement, l’intensité… vient appuyer et donner corps à chaque mouvement. Enfin, l’histoire est racontée vocalement sur quatre moments clés du récit. Le texte st construit sur une métaphore en plusieurs strates qui reprend les grandes phases de l’histoire de l’Univers en même temps que ses différentes réalités (notamment : matière et esprit).
Derrière la poésie, la technique
Le grand Tambour lumineux sur lequel est joué le spectacle est un « Tambour des Astre » puisqu’il accueille pour tissage un Mutagramme de 1024 fils (actuellement, il s’agit du mutagramme 2.10.3502581 : permutation sur arrangement de taille 10 en base 2 n°3502581). Sa conception et sa réalisation son très spécifiques et franchissent de multiples défis.
Le premier défi est la transportabilité du grand Tambour. Pour cela sa structure doit être démontable, son tissage doit pouvoir être déposé et plié. Le cerceau structurel est ainsi composé de 3 arceaux séparables muni chacun de tous les éléments permettant d’accueillir le reste du dispositif (LED, tissage, fixation, boitier de commande…). Le tissage quant à lui est ancré sur 6 sections d’arceaux fins formant un cercle tendu sur le cerceau structurel à l’aide d’une corde élastique. Ces 6 arceaux n’étant pas solidaires entre eux, le tamis formé par le tissage peut être replié. Le tissage, qui arrimé aux arceaux en chacun de ses points, assure la solidarité de l’ensemble lorsque monté. Enfin un manchon en tissu synthétique vient recouvrir le cerceau sur tout le pourtour afin de dissimulé les LED de la vue directe.
Le second défi est le volet numérique afin d’animer le Tambour de toutes ses lumières. Le grand Tambour est équipé de 3 rangées de bandes LED RGB adressables (chaque pixel de lumière peut être commandé individuellement) + une rangée de LED Blanche (froid->chaud) adressable également. Chacune de ces bandes LED mesure 7m de longueur et sont alignées dans un dispositif souple afin de pouvoir être posé/déposé sur en occupant toute la circonférence intérieur du cerceau. Pour le pilotage de chaque ruban LED, le Tambour est équipé de cartes électroniques réalisées spécifiquement et montées avec ESP32 . Les séquences lumineuse et sonores sont commandées par un FFP (Falcon Player Pro) sur Raspberri Pi (nano-ordinateur). La communication entre les différents modules est filaire (ethernet – DDP).
Le troisième défi est de pouvoir résister à l’humidité et à la pluie afin que l’installation puisse se faire en extérieur. Chaque élément est pensée en conséquence : les ruban LED sont tubés dans des machons de silicones, l’électronique est logé dans un boitier étanche fabriqué pour le projet, les éléments métalliques sont vernis ou en galva, inox…
Le dernier défi est logiciel. Nous avons utilisé les logiciels libre X-Lights et WLED pour configurer les ruban LED et produire l’ensemble des effets lumineux. Le Tambour des Astres est un subrstrat spécifique pour la lumière. Il reprend la lumière des bandes LED d’une façon particulière, or les logiciels ne sont pas pensés pour ce genre d’utilisation des bandes LED. Il donc fallu ruser pour traduire les effets recherchés sur le tissage à partir des effets et configurations prévues par les logiciels.
Enfin, le grand Tambour est accroché à un portant fabriqué spécifiquement capable d’être installé dans des configuration diverses et de manière à facilité l’accrochage et le hissage du Tambour. Le Tambour comme le portant peuvent être arrimés pour tenir le vent. À noter que la prise au vent est limitée du fait que le tissage en lui même laisse passer l’air en grande partie.
Côté sécurité et outre la solidité des éléments structurels, les fils du tissage ont été ignifugés de façon a répondre aux normes hautes en portant sur les décors de spectacle.
Tous ces éléments font du grand Tambour est un objet tout à fait singulier mais très efficace pour transmettre toute la poésie du spectacle.








